L’esprit des années 1960 se reflète dans les visages de celles et ceux qui ont marqué la décennie. Icônes de style et d’attitude, ils ont inspiré artistes et photographes et continuent aujourd’hui d’alimenter notre imaginaire collectif.
Dans les années 1960, des photographes comme Cecil Beaton, Ri- chard Avedon, Bert Stern, ou encore David Bailey ont marqué l’his- toire du portrait de célébrités. Souvent minimalistes et glamour, leurs œuvres capturent la personnalité, le charisme et l’aura des stars, et ont façonné l’image iconique de la culture populaire et de la mode de l’époque. Photographe emblématique de la mode et de la royauté, Cecil Beaton a immortalisé Audrey Hepburn dans l’une de ses séries les plus célèbres, avec un chapeau Givenchy. Parues dans Vogue en août 1964, ces photos illustrent l’harmonie entre le style minimaliste de Givenchy et l’aura intemporelle d’Hepburn, consolidant leur sta- tut d’icônes de la mode.
En janvier 1959, Richard Avedon photographie Brigitte Bardot à Paris. Cette image, réalisée en tirage argentique sur papier gélati- no-argentique, mesure 58,8 × 55,8 cm et est conservée au Museum of Modern Art (MoMA) de New York. Ce cliché fait partie de la série de portraits d’Avedon publiée dans son livre Observations en 1959, un ouvrage collaboratif avec Truman Capote.

© The Richard Avedon Foundation


© Michael Ochs Archives / Getty Images
C’est aussi pendant les sixties qu’Andy Warhol transforme la célébrité en sujet artistique, questionnant à la fois le glamour et la fragilité des icônes. Avec Marilyn Diptych (1962), il multiplie 50 portraits sérigraphiés de Marilyn Monroe en couleurs vives et en noir et blanc, symbolisant la célébrité, la mort et l’idolâtrie moderne. Deux ans plus tard, Nine Jackies (1964) illustre l’impact médiatique de Jacqueline Kennedy après l’assassinat de John F. Kennedy, en reproduisant neuf portraits issus de journaux et magazines, où variations de couleur et superpositions soulignent la construction des icônes publiques. Entre 1964 et 1966, les Screen Tests prolongent cette réflexion en filmant muettement célébrités et amis à The Factory, dont Edie Sedgwick, capturant leur “superstar quality”.
Bert Stern a été quant à lui le pionnier d’une nouvelle esthétique photographique, privilégiant des images simples et émotionnelle- ment directes, qui cherchaient non seulement à mettre en valeur le corps humain, mais aussi à saisir la psychologie du sujet. Stern a notamment immortalisé Marilyn Monroe dans The Last Sitting, la dernière série de portraits de l’actrice, réalisée six semaines avant sa mort.
En 1964, David Bailey photographie Mick Jagger portant un man- teau de fourrure à Londres, capturant l’esprit rebelle et glamour du Swinging London. Cette photo, issue de la série Box of Pin-Ups, est devenue emblématique de la culture pop.



© The National Portrait Gallery




