Laetitia Guarino, véritable couteau suisse

À seulement 29 ans, Laetitia Guarino a déjà vécu mille et une vies. Élue Miss Suisse en 2014, elle rêve désormais de devenir chirurgienne plastique et reconstructrice. Après avoir vécu à Lausanne et Neuchâtel, elle s’est installée à Berne en novembre 2021 pour suivre sa formation à la clinique universitaire de chirurgie plastique et de la main à l’Hôpital de l’Île. Également influenceuse sur les réseaux sociaux, elle a trouvé un moment dans son agenda chargé pour répondre à nos questions. 

Comment s’organise votre journée type?

Je me lève entre 5h30 et 6h00, je me prépare rapidement puis direction l’Inselpital à Berne. Là-bas, je m’occupe des patients hospitalisés ou je suis au bloc opératoire. Quand je rentre le soir, je me motive à faire du sport: cela me fait beaucoup de bien. 

Mes journées sont longues et intenses, alors j’essaie de voir mes proches durant les weekends. En parallèle, je réalise des contenus pour mes réseaux sociaux et les différentes marques pour lesquelles je travaille. Durant mon temps libre, j’adore voyager! Je vais d’ailleurs à Bali cet été en faisant un stop sur l’île de Sumatra afin d’escalader un volcan et de découvrir la réserve des orangs-outans.

Miss Suisse 2014, influenceuse et médecin en chirurgie esthétique: des activités appartenant au monde du paraître, et parfois victimes de préjugés. Qu’en pensez-vous? 

La chirurgie plastique et reconstructrice va bien au-delà  du paraître. À l’Inselpital, l’équipe chirurgicale réalise par exemple des microanastomose de vaisseaux (connexion entre deux vaisseaux, ndlr) au microscope. C’est une spécialité aussi complexe que fascinante! 

Aussi, j’ai toujours essayé d’utiliser les réseaux sociaux à bon escient. Par exemple, durant la haute vague du Covid19, je travaillais dans le service des soins intensifs de Neuchâtel et nous avions beaucoup de patients sous ventilation mécanique: il était primordial pour moi de faire passer des messages à ce sujet, notamment sur l’importance de la vaccination. Cette double orientation professionnelle me permet donc de m’exprimer sur des thèmes qui me touchent: si j’ai pu aider ne serait-ce qu’une seule personne, j’en suis la plus heureuse. 

Nous vivons dans une société où les préjugés nous entourent, peu importe ce que l’on fait. Il est important de réaliser ce qui nous fait vibrer sans se soucier du regard d’autrui. 

Nous vivons dans une société où les préjugés nous entourent, peu importe ce que l’on fait. Il est important de réaliser ce qui nous fait vibrer sans se soucier du regard d’autrui. 

Laetitia Guarino

Quelles ont été les raisons et les motivations à devenir médecin? 

Durant mon année de Miss, j’ai eu la chance de me rendre au Maroc avec le projet Terre-des-Hommes de la fondation Corelina qui aide les enfants atteints de malformations cardiaques. J’étais encore étudiante en médecine, nous intervenions sur une petite fille de 3 ans, sous la gouverne du Dr. Kadner.

J’étais fascinée par ce que les chirurgiens arrivaient à réparer, par la minutie de leurs gestes. Quand je suis sortie du bloc opératoire, la maman était là et m’a demandé comment l’intervention s’était déroulée. Lorsque j’ai répondu que tout allait bien, elle m’a serrée tellement fort dans ses bras… j’en ai encore des frissons, tant c’était poignant. C’est cette émotion unique et rare de ressentir le bonheur et le soulagement d’autrui qui m’a convaincue de poursuivre dans cette voie. 

Quels sont les défis, s’il y en a, auxquels vous êtes confrontée chaque jour?

Les journées sont longues, et requièrent énormément d’énergie. Beaucoup de personnes m’ont demandé si j’allais reprendre mes études après mon année en tant que Miss Suisse: je l’ai fait sans hésiter une seule seconde. Pour être honnête avec vous, c’est très difficile mais j‘ai tout fait et vais tout faire pour atteindre mon objectif. Je pense que si l’on s’en donne les moyens et que l’on travaille dur jour après jour, on peut réaliser son rêve.

Quels sont vos projets, à court et long termes?

Ma tête est pleine de projets et de rêves! Une de mes plus grandes ambitions est de créer ma propre association. Un autre projet serait de fonder ma famille et d’avoir des enfants. Mais avant cela, je veux terminer ma formation et devenir chirurgienne.

Ma carrière professionnelle débute seulement, et j’ai énormément travaillé pour atteindre mon objectif de devenir chirurgienne. Je veux prendre le temps de faire les choses dans l’ordre. Enfin, j’aimerais beaucoup racheter une vieille maison pour la rénover complètement. J’adore bricoler depuis toute petite, notamment avec mon papa qui a construit notre maison tout seul! 

Propos recueillis par Julia Soulhiard

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