Alors qu’ondule le corps d’un reptile fait de dentelle rouge, le regard d’une beauté d’Asie mystérieuse se dévoile. Couches successives de symboles dans un à l’envers à l’endroit tel un Yin Yang, la couverture de ce numéro spécial Année du Serpent est signée Marc Ninghetto. Comme une ode aux affiches de cinéma sixties et à leur liberté graphique, la composition nous attire dans un tourbillon aussi contrasté qu’irrésistible.
Photographe réputé de la place genevoise, l’homme révèle ici une facette de son activité que l’on connaissait moins. Celle d’un artiste inspiré par la beauté et l’esthétique, qui, selon ses mots, « se cachent en toute chose ». Né à Genève, Marc Ninghetto a fait ses armes auprès de grands photographes de mode. Avec un diplôme de la réputée école de photographie de Vevey (CEPV) en poche, il débute une carrière à Paris, avant de poursuivre ses activités entre Genève et la Ville Lumière. Shootant pour les plus grands noms du luxe depuis de nombreuses années, Marc met en lumière les égéries comme les créations les plus précieuses du globe. Mais derrière les clichés et les apparences, sommeille en réalité une grande créativité qui ne demande qu’à éclater au grand jour. Médium de prédilection, la photographie n’est finalement qu’un prétexte à la mise en scène du beau. De l’humain et des objets, des paysages mais surtout de l’esthétisme, là est réellement le dénominateur commun à toutes les œuvres de l’artiste. Épurées, douces et féminines, celles-ci marient délicatesse et nostalgie. Comme des pensées qui s’échapperaient de son esprit de créatif, des mots viennent se poser çà et là, s’adressant à celles et ceux qui les lisent. Issues de découpages, d’éléments photographiés qui n’ont a priori rien avoir les uns avec les autres, les créations de Marc Ninghetto font naître des univers imaginés qui se jouent des différents jeux d’échelle.
