Dans le cadre de La Carte Blanche de la Maison Ruinart, COTE Magazine a été convié à un voyage à Amsterdam pour rencontrer Thijs Biersteker, l’un des 6 artistes invités par Ruinart cette année pour nouer des Conversations avec la nature.
Cette année, Ruinart accorde Carte Blanche à six artistes internationaux: Andrea Bowers, Henrique Oliveira, Marcus Coates, Pascale Marthine Tayou, Thijs Biersteker et Tomoko Sauvage. Inspirée par cette connexion tangible avec la nature, Maison Ruinart pose les fondements d‘un mouvement artistique mondial, faisant confiance à l‘art pour nous éclairer à travers les époques et les lieux.
La Maison initie un mouvement en réunissant six artistes engagés venant des cinq continents pour des expositions internationales, dont les œuvres seront ensuite rassemblées dans un »Jardin des Artistes » au 4 rue des Crayères, dans la région de Reims. Ce jardin majestueux de trois hectares ouvrira ses portes en octobre 2024. Il incarnera l’essence même de l’art contemporain rappelant la beauté fragile de notre planète tout en appelant à l’action contre la dégradation environnementale. Une véritable invitation à l’émerveillement et à la réflexion.
La nature est indissociable de Ruinart, qui travaille en harmonie avec elle depuis près de 300 ans pour élaborer ses vins. En tant que partenaire quotidien, la nature est au centre de sa démarche écoresponsable, soutenue par un écosystème de collaborateurs et d‘experts œuvrant pour des transformations durables. Parallèlement, Ruinart cultive une passion pour l‘art et la créativité, une signature d’excellence qui la distingue et la rend unique.
Après des décennies d’observation par les vignerons et les œnologues de Ruinart, la Maison a pris conscience de l’impact grandissant du changement climatique sur les vignobles champenois, se traduisant par des récoltes plus précoces et une modification du profil aromatique des baies. Tout en s’adaptant aux évolutions climatiques, Ruinart crée une nouvelle cuvée 100% chardonnay. Cette initiative incite la Maison à reconsidérer ses pratiques, inspirant ainsi le thème de la carte blanche : une Conversation avec la nature.
COTE Magazine a eu le privilège de rencontrer l’un des six artistes de la Carte Blanche, Thijs Biersteker, afin d’échanger avec lui. Artiste néerlandais, il explore dans ses œuvres la relation entre l‘humanité et la nature, en s‘appuyant sur des données scientifiques. Son travail se fait en collaborations avec des universités, des institutions culturelles telles que l’UNESCO et l’OMS, ainsi que des chercheurs reconnus à l’échelle mondiale. A travers ses œuvres, Thijs Biersteker vise à sensibiliser le public aux enjeux écologiques globaux. Au-delà de son expression artistique, l’artiste s’engage également dans des conférences telles que TED Talks, pour transmettre son savoir.
Le projet Xylemia de l‘artiste Thijs Biersteker sera présenté à Art Basel avant d‘être exposé dans le jardin de la Maison Ruinart. En utilisant des capteurs de pointe, il mesure le flux de sève en temps réel, évoquant les racines de la vigne enroulées autour du tronc de l’arbre. En révélant ces flux vitaux, l’œuvre nous invite à reconnaître la vivacité de l’arbre. Son message est clair: la nature est pleine de vie. De plus, les données scientifiques collectées à partir de l’arbre seront accessibles dans une galerie en ligne dédiée.
‘’Nous respectons les données plus que nous respectons nos propres yeux’’ nous confie-t-il. Se définissant comme un artiste dévoué à l’écologie, Thijs Biersteker nous ouvre les portes de son atelier, situé dans la zone industrielle d’Amsterdam, au sein d’une ancienne usine de papier, là où il produit et recycle ses pièces.
Il documente méticuleusement tous les matériaux qu’il utilise pour ses créations sous forme d’installations, notamment le recyclage de bouteilles en plastique qu’il transforme, fond et assemble. Rendre l’art fonctionnel demande un travail extrêmement ardu. Optant pour le prêt plutôt que la vente de ses œuvres, il anticipe qu’elles ne seront accessibles que temporairement. Après les avoir présentées, il les recycle, les replante ou les retravaille, parfois en les déclinant en différentes tailles.
Son inspiration découle de la lecture d’articles scientifiques révélant des informations essentielles pour préserver l’écosystème. C’est cette prise de conscience qui le frustre profondément, déclenchant ainsi le processus créatif de ses idées artistiques. Thijs Biersteker aborde avec passion, émotion et prise de conscience des sujets tels que le changement climatique, la perte de biodiversité, l’intelligence artificielle, et la déforestation. En intégrant des capteurs directement dans son art, il instruit et sensibilise un large public aux problèmes écologiques mondiaux.
Thijs Biersteker nous confie ses inquiétudes quant à l’avenir de notre planète et aspire à avoir un impact significatif, espérant susciter une prise de conscience générale pour que chacun puisse respecter l’environnement. ‘’Quand les émotions et les faits se rencontrent, c’est à ce moment-là seulement que nous pouvons provoquer des changements.’’
