Plongée dans l’univers fascinant du travail de la laque, un savoir-faire japonais séculaire qui inspire Van Cleef & Arpels depuis 2004.
Dans le cadre d’un atelier organisé dans les prestigieux salons du Gstaad Palace, COTE Magazine est parti à la découverte d’un savoir-faire particulier utilisé par Van Cleef & Arpels: le travail de la laque urushi, une technique traditionnelle japonaise appliquée au Papillon. Motif emblématique, ce dernier s’exprime avec poésie tout en évoquant la nature et les métiers d’art, sources d’inspiration premières de la maison fondée en 1906.
Les liens qui unissent Van Cleef & Arpels au Pays du Soleil Levant ne datent pas d’hier. En 1973, le joaillier ouvrait d’ailleurs sa première boutique au Japon. En 2004, afin de consolider cette relation unique, l’artiste nippon Junichi Hakose est mandaté par la maison pour offrir une somptueuse réinterprétation du clip papillon en version laquée.
Dans son atelier, situé à Wajima, dans la préfecture d‘Ishikawa, Monsieur Hakose associe l‘artisanat traditionnel de la région, le Wajima-nuri, et sa propre vision de l‘art de la laque. Et c’est ainsi que se poursuit depuis vingt ans un dialogue artisanal et interculturel d’une richesse éblouissante. Conçu en France à partir d’or jaune et blanc, de nacre et de diamants, chaque papillon de Van Cleef & Arpels est ensuite méticuleusement décoré à la main par le maître selon la technique du maki-e (saupoudrage de poudre d’or ou d’argent) ou du raden (incrustation de nacre).
Dès le début de la collaboration, 46 modèles différents ont été créés grâce à l’expertise et l’implication constante de Monsieur Hakose. Initialement centré sur des motifs traditionnels, l’artiste se laisse aussi désormais inspirer par des scènes et des sujets contemporains tels que l’architecture ou le paysage, reflétant sa conviction selon laquelle chaque œuvre raconte une histoire unique.
Ces diverses créations mettent en lumière l’expression moderne des motifs japonais traditionnels de Monsieur Hakose, comme le Ichimatsu Edo Komon, qui évoque les rues des villes européennes, tandis que d’autres rappellent des célébrations de fin d’année avec des motifs inspirés des cordes de yukizori, une méthode ancestrale de protection des arbres contre la neige dans l’Hokuriku (nord du Japon). La laque, prenant des tons différents en fonction de la lumière ambiante, offre une interprétation dynamique des motifs, favorisant ainsi l‘échange culturel et la création de nouveaux récits.
Que ce soit dans l’agencement de la matière ou le maniement de pinceaux d’une grande finesse, chaque geste exige une concentration extrême et une totale maîtrise.