Nouvelle alternative au transport routier polluant, Fly-Box relie les grands hubs portuaires aux ports secondaires par la voie fluviale grâce à une structure volante novatrice, utilisant la technologie des hydrofoils. Pensé par Alain Thébault, le créateur de SeaBubbles et de son chic successeur e-nemo, le projet Fly-Box tend à répondre à une problématique collective : repenser la mobilité de demain vers les solutions plus respectueuses de l’environnement.
Si le transport de marchandises détient une position fondamentale dans l’économie mondiale, ce secteur est néanmoins l’un des plus destructeurs pour l’environnement en raison de ses émissions de dioxyde de carbone, qui pourraient doubler d’ici 2050 selon une étude du MIT.
Et pourtant, les véhicules de transport routier émettent plus de 100 fois plus de CO2 que les navires pour transporter la même quantité de marchandises sur des distances équivalentes. C’est à partir de ce constat alarmant qu’Alain Thébault a imaginé Fly-Box, une solution de transport de conteneurs responsable. Si celle-ci ne vise pas à remplacer les grands porte-conteneurs qui relient les continents, elle cible surtout la dernière étape du parcours : celle assurée le plus souvent par des camions à moteur diesel. « Alors que la planète brûle, nous avons besoin d’une solution de décarbonations massive du transport » affirme l’ancien navigateur.
Grâce à une plateforme propulsée par de l’hydrogène vert et des hydrofoils, Fly-Box peut transporter plusieurs dizaines de tonnes de marchandise. Avec une vitesse pouvant atteindre 20 nœuds, Fly-Box connecte les grands hubs tels que Rotterdam ou San Francisco aux plus petits ports, le long des côtes maritimes, en un temps record.
Cette technologie qui a déjà porté ses fruits dans le cadre de grandes traversées modernes, notamment la Coupe de l’America, se retrouvera aussi dans la version Fly-Box Compact de 8 mètres, qui sera assemblée cet hiver sur les 400m2 d’ateliers dans lesquels Alain Thébault est heureux de revenir avec Fly-Box SA, ayant un attachement personnel à cette ancienne usine Dynastar de Saint Jorioz, au bord du Lac d’Annecy.
Piloté par un humain, ce système disruptif – qui repose sur six brevets déposés – tend à développer une configuration de circulation en grappes, dans laquelle les conteneurs se suivent en convoi rapproché, tenus par des amarres numériques, avec un système entièrement autonome guidé par différents types de capteurs radar tels que les LiDAR. Une solution rapide, silencieuse et moins polluante, totalement neutre en carbone.
Pour donner vie à son projet, le constructeur visionnaire s’est entouré d’une équipe d’experts désireux de remodeler ensemble l’avenir du transport de marchandises. Parmi eux, Laurent Perrier, ancien directeur technique de BlueSolutions, l’entité de conception des véhicules et batteries du Groupe Bolloré ; l’Amiral Antoine Roquefeuil, expert du commerce maritime international ; le Pr Hubert Girault de l’EPFL, spécialiste mondialement reconnu pour ses travaux sur la mobilité douce et l’hydrogène, ou encore Simon Munns et Guillaume Dupuy d’Angeac, anciens de Morgan Stanley, motivés à « removing trucks from the road ». Le projet est aussi soutenu à titre personnel par le Président de la société d’investissement Capital Fund Management, Jean-Philippe Bouchaud.