Inside International Geneva: rencontre avec Nathalie Fontanet

Que représente pour vous la Genève internationale ?

La Genève internationale est le gardien moral qui unit nos sociétés. Les valeurs universelles qu’elle porte font partie intégrante de l’ADN de notre canton. En tant que modèle de solidarité et de dialogue entre les peuples, reconnu dans le monde entier, Genève est un centre du multilatéralisme parmi les plus actifs de la planète. C’est une formidable caisse de résonance dans la lutte contre les nombreux facteurs de déstabilisation qui nous entourent, et l’un des rares endroit sur terre où le monde entier se rend pour trouver des solutions.

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Comment vivez-vous la Genève internationale ?

Comme une chance formidable d’être au service de l’humanité et de pouvoir contribuer de manière concrète à l’amélioration de situations qui nous affectent toutes et tous. Je le vis également comme un outil de cohésion, la population genevoise étant dans son ensemble animée par un sentiment de fierté à l’évocation de la Genève internationale.

A cela s’ajoute la conscience des responsabilités face aux défis à relever dans les domaines de la promotion de la paix, de la défense des droits humains, de l’établissement de normes internationales et de développement du bien-être des populations de notre planète dans les domaines des migrations, du travail, du commerce, de la science, des télécommunications, de la santé et de l’environnement.

Fort heureusement l’écosystème genevois, qui interagit en étroite coordination avec la Confédération, renferme un immense potentiel d’interactions et de synergies pour un monde plus juste et durable. Pour ne citer que quelques exemples, notre territoire est un carrefour de la philanthropie mondiale, une plaque tournante de la finance durable à l’échelle planétaire, le berceau qui a vu naître le World Wide Web et un épicentre international en matière de confiance numérique et de cybersécurité. Mais comme rien n’est jamais acquis, il faut constamment remettre l’ouvrage sur le métier et ne jamais s’interdire d’innover, ce à quoi je m’emploie avec énergie et détermination.

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Comment voyez-vous l’avenir de la Genève internationale ?

J’en suis convaincue, l’avenir s’annonce prometteur, mais néanmoins toujours aussi complexe. L‘élan qui s‘était manifesté au sortir des deux guerres mondiales a changé. Aujourd‘hui, le monde est plus fragmenté. La tendance dans de nombreux pays est davantage au repli sur soi. Les institutions internationales créées après 1945 doivent s’adapter, voire se réinventer.

Malgré la pandémie et autres crises qui se multiplient, s’enchaînent et se superposent, les efforts de dialogue intergouvernemental depuis Genève n’ont pas disparu. Il faut y voir la preuve que le multilatéralisme reste un besoin vital pour la communauté internationale. Dans un monde de plus en plus interdépendant, la Genève internationale est plus que jamais nécessaire. Les migrations, le climat, le commerce, la fiscalité et l’égalité sont des thèmes qui ne peuvent pas être traités par un pays seul, aussi puissant soit-il. La coopération internationale n‘est pas une option, c‘est un besoin.

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