Lors du dernier festival de Cannes, quelques invités privilégiés ont pu assister au traditionnel défilé de haute joaillerie Chopard. A la différence des autres années, les robes, portées par les plus grands mannequins, étaient signées Caroline Scheufele.
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Naomi Campbell, Eva Herzigova, Helena Christensen, Natalia Vodianova et Petra Nemcova, tous les plus grands top modèles étaient là pour porter la première collection de couture signée par Caroline Scheufele. Des robes intemporelles que les clientes peuvent s’offrir en tout temps, sans prêter attention aux saisons, c’est ce que voulait la coprésidente et directrice artistique de Chopard. Caroline’s Couture, ce sont 52 silhouettes faites de satin duchesse, de mousseline de soie, de taffetas, de dentelles, ornées de plumes et de broderies, qui ont été créées en harmonie avec les parures de la Red Carpet Collection et qui ont défilé pendant le Festival de Cannes.
Pour créer cette collection, la coprésidente et directrice artistique de Chopard a été accompagnée par le styliste Maximiliano Modesti, qui travaille pour de grandes marques de luxe et qui a fondé l’institut Kalhath à Lucknow en Inde, « un lieu de formation, de recherche et de dialogue sur le savoir-faire de la broderie qui a vu le jour en 2016 ». C’est là bas qu’ont été réalisées la plupart des broderies de la collection.
Parce qu’elle a été l’initiatrice d’une haute joaillerie durable en étant la première à utiliser de l’or Fairmined en 2013, puis en créant toutes ses collections avec de l’or recyclé, Caroline Scheufele ne pouvait pas faire autrement avec sa collection Caroline’s Couture. Les modèles étant intemporels, ils pourront être commandés sans limite dans le temps. Les robes ont été montées dans plusieurs ateliers parisiens, les jacquards ont été fabriqués en Italie, de nombreux tissus sortent des ateliers de Jakob Schlaepfer à Saint-Gall, qui fournit les plus grands noms de la couture et les broderies ont été réalisées en Inde, au sein de l’Institut Kalhath. « L’Institut Kalhath œuvre au renforcement des compétences des artisans, à la transmission de ce savoir-faire d’exception en Inde et à la mise en place de conditions cadres qui permettent aux artisans d’être rétribués à leur juste valeur, et ce sont exactement les démarches que nous avons mises en place depuis plusieurs années chez Chopard », souligne Caroline Scheufele.
La rencontre entre Caroline Scheufele et Maximiliano Modesti s’est faite en 2017 à travers un ami commun. « Je lui avais proposé une robe sur mesure noire, brodée de petites fleurs faites de la récupération de matières utilisées sur nos collections pour les marques de luxe. Ce fut la robe qu’elle a portée en 2018. Depuis lors, chaque année, nous créons quelques pièces uniques pour Caroline avec l’idée de marier les savoirs-faire en provenance de France, d’Italie et d’Inde», explique Maximiliano Modesti.
« Il y a cinq ans, j’ai commencé à porter ma première robe couture créée par Maximiliano. J’avais très envie de soutenir son institut et aussi d’aider les femmes qui brodent en Inde, confie Caroline Scheufele, à son retour du Festival de Cannes. Maximiliano m’avait fait un tailleur brodé pour le festival de Venise, en 2022. Il était souple, précieux d’apparence, mais rigoureux dans la construction. Pour moi, c’était typiquement un tailleur Chopard. J’ai demandé à Maximiliano si l’on pouvait envisager une collection couture pour les bijoux. En effet, lors d’un défilé de haute joaillerie Red Carpet, les mannequins étaient vêtus de robes signées Elie Saab. Elles étaient magnifiques mais elles n’étaient pas totalement en harmonie avec la collection.
Nous avons pris la décision de créer cette première collection de couture après le Festival de Venise. Un styliste m’a aidée à dessiner les tenues, car je sais dessiner des bijoux mais pas des robes. Je me suis rendue compte que j’aurais besoin à l’avenir de feuilles plus grandes: il manquait toujours de l’espace pour les pieds dans mes croquis (rires). J’ai commencé ce projet en sous-marin et finalement nous avons créé 52 tenues.»
